Voici un petit extrait du livre de Jean Cottraux : La force avec soi : pour une psychologie positive.
C’est un paragraphe de ce livre que j’ai bien aimé lire, qui fait beaucoup de sens pour moi et qu’il me semble intéressant à partager.
« L’optimisme désigne un état d’esprit par lequel on perçoit et interprète le monde de manière positive. Une personne optimiste a tendance à voir "le bon coté des choses" , à penser du bien des gens, et considère que des événements, même difficiles, prendront finalement une tournure heureuse. L’optimisme est une illusion positive qui nous aide à vivre et nous permet de jouir du présent et d’imaginer un futur brillant. Être optimiste, c’est voir le meilleur et oublier le reste. C’est aussi un style d’explication des événements, de leurs causes et de leurs conséquences, qui se centre constamment sur leurs aspects favorables et favorise les capacités à rebondir.
Sur les tableaux, les photos ou dans les films, l’optimiste relève la tête pour voir de loin les promesses du futur. A l’inverse, le pessimiste parle la tête baissée et la voix basse d’un passé décomposé et d’un futur désespéré. On taxe souvent l’optimiste de "béat" et le pessimiste de "réaliste" ; pourtant le monde n’est ni un jardin de roses, peuplé de clones d’Amélie Poulain, ni une vallée de larmes où l’on ne rencontre que de sombres tragédies.
Mais l’optimisme excessif et une confiance, sans nuance, en soi, dans les autres et le futur sont une distorsion cognitive, puisque cette exagération de l’émotion positive peut conduire à des prévisions hasardeuses, à un excès de croyance naïve dans la bonté des autres et à des comportements dangereux.
Malgré tout, l’optimiste, même si on le juge parfois naïf, est plus sympathique que le pessimiste dont la plainte casse le moral de celui qui l’écoute. Il sera préféré au cynique dont le prétendu réalisme se transforme en une froide manipulation. On le trouvera plus agréable que l’anxieux dont l’inquiétude fatigue par la tension qu’il introduit par un contrôle sans relâche de tout et de tous, et pour commencer de lui-même. On l’aimera mieux que le paranoïaque qui voit des intentions persécutrices cachées dans les moindres gestes et ressasse les ressentiments. »
Qu’en pensez-vous? Êtes-vous optimiste?
Moi oui! Résolument et passionnément!